les mouvements littéraire

 
mouvement littéraire

Qu’est-ce qu’un courant littéraire ?

Un mouvement littéraire rassemble des auteurs autour de valeurs communes, ce qui donne une signature et une identité à une œuvre. On parle également de courant littéraire.
Le terme « mouvement littéraire » fait référence un groupe d’auteurs et d’œuvres présentant volontairement ou non des traits communs.

Le courant littéraire a une portée plus large. On peut dire pour simplifier les choses le courant littéraire englobe le mouvement littéraire.

Comment un courant littéraire se fait-il connaitre ?

Un courant littéraire se fait connaître par un groupe d’écrivains et d’artistes au moyen des ouvrages similaires, des revues, des cénacles ou des rassemblements réguliers. Il peut aussi se faire connaître par des écrits fondateurs. En effet, un courant s’affirme par des textes définissant sa particularité comme les préfaces, les manifestes, les essais, les œuvres majeures ou autres.

1. L’humanisme :

L’humanisme est un courant littéraire dans lequel l’humain, la personne, la dignité et les valeurs propres à l’individu sont mises en avant. Ce courant littéraire, qui atteint son apogée au XVIème siècle, place l’homme avant la religion, Dieu ou les lois. C’est un changement de vision incroyable à cette époque.
La valeur de l’éducation au sein de ce courant littéraire tient une place essentielle. C’est d’ailleurs un courant qui se caractérise par le retour de certaines idées (celle de l’éducation en fait partie) datant de l’antiquité. L’humanisme vise notamment à vulgarisation du savoir.
La liberté, le libre-arbitre, la tolérance font partie des valeurs fortes de ce courant littéraire incontournable de la Renaissance
Parmi les grands auteurs de ce courant littéraire, on citera bien-sûr Rabelais, mais aussi Erasme et Montaigne

2. Mouvement littéraire baroque :

Né en Italie à la fin du XVIème siècle, le mouvement baroque s’est rapidement propagé à toute l’Europe. Le mouvement baroque émerge dans un contexte de crises et de grands changements.

Caractérisé par l’exagération, le baroque se retrouve dans tous les arts : littérature, mais aussi peinture, musique, architecture..
Parmi les œuvres qui font date dans le courant baroque, on trouve notamment Les Aventures du baron de Faeneste d’Agrippa d’Aubigné, La vie est un songe de Pedro Calderon de la Barca, l’illusion comique de Pierre Corneille et même Hamlet de Shakespeare.

Le thème de l’illusion est fortement présent dans les œuvres baroques, tout comme celui de la mort.

3. Le classicisme : 

De 1650 à 1700, le classicisme est connu pour ses œuvres, qui ont pour but de plaire au public et de l’instruire, avec 2 genres théâtraux distincts : la tragédie et la comédie. Lié au règne de Louis XIV, il est marqué par le style théâtral qui cherche à atteindre la perfection des ouvrages antiques.
Les auteurs cherchent à respecter la règle des 3 unités (action, temps, lieu).
Au travers de pièces, notamment comiques, le but est de faire passer une morale au public, tout en respectant la règle de bienséance.

Le classicisme c’est l’art des proportions, de la perspective, des mathématiques, du modelé par les ombres et des effets de raccourci qui complètent l’enseignement. Le style classicisme reflète une conception de « I’honnête homme », qui brille par son esprit et domine ses passions.
La peinture classique développe des sujets nobles à la gloire de l’action humaine. Les peintures d’histoire s’inspirent de l’Antiquité, de la Bible, de la mythologie, de la poésie et de la littérature de l’époque.


4. Les Lumières :

De 1720 à 1770, Les Lumières s’imposent comme un courant de pensée qui lutte contre l’obscurantisme et la superstition imposée par l’Eglise et les mœurs de l’époque. Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Diderot et Montesquieu sont des auteurs majeurs du XVIIIème siècle, que l’on qualifie de siècle des Lumières.
Le théâtre a un impact au cours du siècle de Lumières.

Les philosophes perçoivent le théâtre comme un divertissement et un moyen pédagogique pour éclairer le peuple. On compte 2 auteurs de théâtre : Marivaux et Beaumarchais. Marivaux, comme dans L’Ile des esclaves pose des questionnements sur l’identité des personnages, en se déguisant en valet pour mieux cerner sa promise.

5. Romantisme:

De 1820 à 1850, le romantisme se caractérise par la mise en valeur du rêve et de l’imagination, un intérêt pour la nature, les paysages et la représentation de l’humain.
C’est l’expression des états d’âme, des sentiments, de la sensibilité et de la mélancolie.

Pour autant, romantisme n’est pas synonyme d’idéalisation.
Figure de proue du courant romantique, Victor Hugo est un auteur engagé qui témoigne pour dénoncer des faits sociétaux, comme la peine de mort dans Le Dernier Jour d’un condamné. Il met en avant dans ces romans des personnages du peuple, notamment dans les Misérables comme Fantine, Jean Valjean, le couple Thénardier ou Cosette, l’enfant martyre.

6. Le réalisme:

Il s’attache à décrire, dans le détail, les faits et gestes des personnages issus du peuple et de la bourgeoisie.
Le réalisme, né autour dès années 1840, et ayant été fortement développé après cette date (1845-1850), est un mouvement autant littéraire, que pictural visant à se rapprocher le plus possible de la réalité.
Ce mouvement, d’une part jugé comme une nouvelle tendance de l’époque, était surtout intimement lié à la grande évolution des mentalités du XIXe siècle.

En effet, le réalisme s’inspire de situations, de choses et de personnes, qui n’étaient, jusqu’à ce mouvement, non considérées comme esthétiques ou artistiques.

7. Le naturalisme:

Chef de file du naturalisme, Emile Zola est l’auteur phare du XIXème siècle, qui s’oppose radicalement au mouvement romantique. En effet, Zola refusait le fait que Victor Hugo puisse incarner le XIXème siècle.

Le naturalisme va plus loin que le réalisme. Le genre narratif a un aspect scientifique plus poussé.
Zola définit son roman comme un laboratoire, à travers lequel il observe et étudie les comportements humains, dans le but de les dénoncer. Il fait des analyses très fournies en fonction des différents milieux sociaux.

9. Le mouvement littéraire du dadaïsme :

Au début du XXème siècle, le mouvement dada remet en cause toutes les contraintes idéologiques. Mouvement artistique né au lendemain de la déclaration de la 1ère guerre mondiale, le dadaïsme s’est rapidement développé à l’international.

Le dadaïsme regroupe des artistes anticonformistes qui souhaitent d’affranchir des règles établies et faire un pied de nez à l’horreur de la guerre, à travers notamment le Cabaret Voltaire créé à Zurich en Suisse par Hugo Ball et sa compagne Emmy Hennings.

Le dadaïsme reste avant tout un culte de la liberté sous toutes ses formes. C’est un mouvement qui toucha la littérature, la poésie, mais aussi d’autres milieux artistiques tels que la peinture notamment. Louis Aragon, André Breton et Paul Eluard ont appartenu au mouvement dada. Ce dernier a disparu en 1923 mais a énormément eu d’influence sur l’émergence d’un autre courant littéraire : le surréalisme.

10. Le surréalisme :

De 1920 à 1940, le mouvement surréaliste succède au dadaïsme, courant de provocation basé sur la dérision durant la Première Guerre mondiale. Le maître à penser du courant surréaliste est André Breton, qui explique l’essence même du mouvement dans le Manifeste du surréalisme.
Le surréalisme consiste à rejeter toute logique et à se fonder sur le rêve ainsi que l’absurde. Pour les surréalistes, l’esprit est créateur et on ne peut cantonner ses écrits aux carcans de la raison. Ils ouvrent la voie vers l’écriture automatique, le compte rendu de rêve et les cadavres exquis.
Les auteurs des mouvements dadaïstes et surréalistes rejettent la guerre et prennent position contre le totalitarisme et le nazisme.
Pour bien connaître le mouvement surréaliste, il faut lire les écrits d’André Breton comme Les Champs magnétiques et Clair de terre. Louis Aragon va également faire partie de ce courant avec Le Mouvement perpétuel et va consacrer son œuvre à sa muse Elsa Triolet.
La femme est un thème récurrent dans le surréalisme. Paul Eluard fera de même en consacrant un recueil de poésie pour sa femme Gala et va écrire La Capitale de la douleur. Paul Eluard fait d’ailleurs parti des poètes français incontournables.
La peinture s’est inscrite dans le mouvement surréaliste avec des artistes. Salvador Dali est mondialement connu pour ses toiles telles que les Eléphants ou Le Sommeil.

L’œuvre la plus caractéristique de Juan Miro est la toile Carnaval d’Arlequin, symbole du surréalisme.

11. L’existentialisme:

L’Existentialisme est un humanisme, texte d’une conférence donnée par Jean-Paul Sartre popularisera en France ce mouvement qui place l’individu au cœur de tout. Ce courant avant tout philosophique considère que chaque être humain est un individu maître de son destin, de ses actes et de ses choix. Comme le disait Sartre « L’existence précède l’essence ».

Ce mouvement littéraire mais aussi philosophique fait écho aux pensées de grands philosophes tels Kierkegaard, Nietzsche, Kafka ou Dostoïevski. Dans ce courant on trouve aussi bien des existentialismes athée, que chrétiens ou encore musulmans.
Parmi les thèmes les plus marquants de ce mouvement littéraire, on ne manquera pas de citer le choix. Chaque homme bénéficie d’une liberté de choix, ce qui signifie que l’homme n’est pas programmé par nature.
On retrouve certains aspects de la philosophie existentialiste dans les romans de Malraux notamment, mais aussi de Camus et Simone de Beauvoir.

12. Le nouveau roman:

Dans les années 50 et 60, des écrivains s’affranchissent des codes d’écriture traditionnels. Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, Claude Simon, Michel Butor, Marguerite Duras… Ces écrivains remettent en question le roman traditionnel.
Notion de héros, cohérence linéaire du temps, mais aussi des personnages, notion d’intrigue dans le récit… Les nouveaux romanciers font de la vie intérieure du personnage le centre du récit. Des personnages dont on ignore parfois l’apparence, le profil psychologique voire même le nom.
Chaque auteur expérimente de nouveaux codes du roman, faisant de ce mouvement littéraire un ensemble assez hétérogène.








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