Le texte théâtral :
Un texte du théâtre comporte
deux parties distinctes, mais qui sont indissociables : ce sont le
dialogue et les indications scéniques ou didascalies. Dans le dialogue, c’est
le personnage, qui est différent de l’auteur, qui parle ; et dans les
didascalies, c’est le dramaturge lui-même qui parle.
Les didascalies :
appelées également indications scéniques, elles commencent avec la mention de
l’identité du personnage. Elles apprennent qui dit quoi. Elles renseignent sur
le lieu, les gestes et mouvements, sur le décor, l’éclairage, l’accompagnement
sonore, la diction.
Le dialogue :
1/la situation du
dialogue :
Quels rapports lient ou opposent les interlocuteurs ?
Quelle est leur situation respective dans la hiérarchie sociale, dans l’espace,
dans le temps ?...
2/les fonctions du
dialogue :
Toute situation de communication verbale, selon Jakobson,
repose sur six facteurs :
Destinateur destinataire
Contexte contact
Message code
A ces facteurs correspondent
six fonctions :
Emotive
Référentielle
Poétique
Phatique
Métalinguistique
Conative
La fonction émotive a pour rôle
de traduire les émotions (exclamations, vocabulaire de la passion,
gestuelle..). La fonction englobe tout ce que le personnage dit de lui-même et
des autres. La fonction émotive définit les relations entre le message et l’émetteur
qui l’utilise pour exprimer son attitude, son opinion, son affectivité à
l’égard de l’objet. La fonction conative définit les relations entre le message
et le récepteur. La fonction poétique concerne le style du locuteur (registre
de langue..). La fonction métalinguistique : elle existe dans le cas où il
y a un théâtre dans le théâtre.
3/les formes du
dialogue :
La stichomythie : c’est
un dialogue de vers à vers. Il crée une rapidité qui convient, dans les moments
intenses de la tragédie ou de la comédie, au heurt des idées, des volontés, des
sentiments.
La répartie : réplique
souvent brève qui met en valeur un propos brillant, spirituel, sublime, ou
constitue une riposte à un introducteur agressif.
Le polylogue : ou
dialogue à plusieurs voix, concourt à de multiples effets : lyrisme choral
dans la tragédie, cacophonie joyeuse ou inquiétante.
Le faux dialogue : soit
qu’un personnage ne parle que pour relancer le discours d’un autre (procédé
courant dans les scènes d’exposition du théâtre classique), soit qu’il s’agisse
d’un dialogue de sourd, les interlocuteurs se parlent sans s’écouter ni
vraiment répondre.
Le dialogue à trois :
contrairement au dialogue « normal », il ne donne pas d’emblée les
enjeux de la parole.
Le monologue : discours
d’un personnage qui est seul ou se croit seul sur scène, le monologue est aussi
ancien que le dialogue. Sa fonction est de faire connaître un personnage de
l’intérieur. Il revêt fréquemment l’allure d’un dialogue fictif :
*de soi à soi ;
*avec un personnage
invisible ;
*avec un objet, un sentiment.
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