Le mythe :
La
mythologie :
On donne le nom de
« mythologie » grecque à l’ensemble des récits merveilleux et des
légendes de toute sortes dont les textes et les monuments figurés nous montrent
qu’ils ont eu cours dans les pays de langue grecque, entre le 9e ou
le 8e siècle avant notre ère, trois ou quatre siècle avant jésus
–christ.
Le mythe : c’est un
récit fabuleux exemplaire, que l’on peut répéter, destiné à expliquer les
énigmes du monde, de la civilisation ou d’un groupe d’individus (comme le mythe
d’Œdipe).
Le mythe
d’Œdipe :
Roi de Thèbes ; fils de Laïos
et de sa femme Jocaste. Le roi Laïos, alors réfugié à la cour de Pélos à Pise,
en Elide, enleva Chrysippos, le fils de son hôte. Cet acte est à l’origine de
la malédiction qui s’abattit sur la lignée de Laios. A son retour à Thèbes, Laïos
épousa Jocaste. Mais, peu après, un oracle lui prédit que le fils qu’il aurait
de Jocaste serait son meurtrier. Aussi, quand sa femme mit au monde un fils, il
s’empara de l’enfant, lui perça le pied et l’abandonna sur le mont de Cithéron.
Cependant le berger Thébain qu’il avait chargé de cette besogne désobéit et
confia l’enfant à un berger corinthien qui, à son tour, le présenta à son roi,
Polybos, sans enfant, décida de l’adopter et le nomma Œdipe.
Etant adulte, il se rendit à
Delphes pour connaître la vérité, et là il apprit qu’il était destiné à tuer
son père et à épouser sa mère. Prenant toujours le roi Polybos pour son père et
Méropé pour sa mère, il décida de ne jamais retourner à Corinthe et partit pour
la Béotie. A
un carrefour, il rencontra un étranger- le roi Laïos, mais il ne le savait pas-
et son équipage ; le conducteur ordonna à Œdipe de laisser passage. Œdipe
refusa et l’équipage poussa de l’avant, l’une des roues écrasant le pied d’Œdipe.
De plus, le passager lui assena un coup avec son bâton ; Œdipe, exaspéré,
tua le conducteur et tous les gens de l’équipage, excepté un serviteur qui prit
la fuite. Poursuivant son chemin, il s’en vint à Thèbes où il trouva la
population en grand désarroi.
Le roi Laïos venait d’être tué,
sur son chemin où il était allé consulter l’oracle au sujet du sphinx. Ce
monstre terrifiait la ville de Thèbes et mangeait quiconque ne pouvait résoudre
son énigme : « Quelle est la créature qui marche à quatre pattes
le matin, à deux pattes à midi, à trois le soir et est la plus faible quand
elle en utilise le plus ? ». Le monstre avait déjà supprimé bon
nombre de gens.
Laïos étant mort, Créon
offrit le trône, ainsi que la main de sa sœur, la veuve de Laïos, Jocaste, à
quiconque débarrasserait Thèbes de ce fléau. C’est ce que fit Œdipe, en
résolvant correctement l’énigme ; il s’agissait de l’homme, qui enfant,
marche à quatre pattes et dans sa vieillesse s’appuie sur un bâton.
Il réalisait par là la
seconde partie de l’oracle : ayant déjà tué accidentellement son père, il
épousait maintenant sa mère Jocaste.
Œdipe et Jocaste, avec l’aide
de Créon, frère de Jocaste, régnèrent sur Thèbes sans soucis pendant plusieurs
années, donnant naissance à deux fils Polynice et Etéocle et deux filles, Antigone
et Ismène. Puis de nouveau, un fléau s’abattit sur Thèbes, et toute la région
devient stérile. Créon se rendit à Delphes et en revint avec l’ordre de chasser
les meurtriers de Laïos. Le prophète Tirésias désigna même Œdipe comme l’avait
ordonné l’oracle. Ce dernier partit avec sa fille Antigone. Les deux fils
réclamèrent le trône de Thèbes ; ils décidèrent de régner tour à tour,
chacun un an. Mais Etéocle, ayant pris le premier tour, refusa de céder le
trône à la fin de son année. Les deux frères s’entretuèrent.
Le mythe
d’Antigone :
Fille d’Œdipe, roi de Thèbes,
et de sa femme et mère Jocaste. Lorsque Œdipe découvrit son inceste avec Jocaste,
il s’aveugla, et Jocaste se pendit ; puis il jura de quitter sa famille
maudite, ainsi que son pays, mais Créon, son beau-frère, le convainquit de rester,
pendant que lui-même serait régent. Plus tard ses fils Etéocle et Polynice
s’emparèrent du trône et chassèrent leur père ; Antigone suivit Œdipe et
le guida sur les chemins. Créon l’avait promise à son plus jeune fils Haemon.
Ismène vint les rejoindre. Elle leur annonça que leurs frères s’étaient
brouillés. A la mort d’Œdipe, Antigone et Ismène retournèrent à Thèbes, et
Polynice attaqua la ville avec les Sept Chefs ; les deux frères se tuèrent
l’un à l’autre en combat singulier. Créon enterra Etéocle en grande pompe, mais
fit jeter le corps de Polynice qu’il considérait comme traître et
rebelle ; il défendit qu’on le touchât. Antigone ne put tolérer cet acte
d’impiété et donna au corps une sépulture symbolique, répandant sur lui trois
poignées de poussières.
Pour sa désobéissance, elle
fut emprisonnée par Créon et condamnée à mort. Le roi fit murer dans un
souterrain, avec de l’eau et de la nourriture, se dégageant ainsi de la
responsabilité de sa mort. Haemon, cependant, fils de Créon et fiancé
d’Antigone, essaya vainement de la défendre auprès de son père. Antigone refusa
la proposition de sa sœur Ismène qui voulait partager sa faute et son sort.
Antigone fut alors menée vers son destin. Haemon tenta de tuer son père et se
poignarda. A cette nouvelle, la femme de Créon, Eurydicé se suicida.
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