Marguerite de Navarre

Marguerite de Navarre
Marguerite de Navarre, appelée également Marguerite d’Angoulême ou Marguerite d'Alençon, est née le à Angoulême et morte le à Odos-en-Bigorre. Elle joue un rôle capital au cours de la première partie du XVIe siècle : elle exerce une influence profonde en diplomatie et manifeste un certain intérêt pour les idées nouvelles, encourageant les artistes tant à la Cour de France qu'à Nérac. Sœur du roi François Ier, elle est la mère de Jeanne d'Albret (reine de Navarre et mère du futur roi Henri IV). Elle est aussi connue pour être, après Christine de Pisan et Marie de France, l'une des premières femmes de lettres françaises, surnommée la « dixième des muses », notamment pour son recueil de nouvelles connu aujourd'hui sous le titre L'Heptaméron.

Amie des lettres, des sciences et des arts, protectrice des persécutés, proscrits et autres victimes de la Sorbonne, du Parlement et de l'intolérance de l'époque, la reine de Navarre vit arriver auprès d'elle les plus grands esprits de son temps. Ouverte aux idées nouvelles (elle soutint notamment l'université de Bourges où étudiait Calvin), elle joue à la cour de France un rôle politique et moral important : elle protège des écrivains comme Marot ou Rabelais en butte aux poursuites de la Sorbonne.

Son oeuvre la plus connue est un recueil de nouvelles "Heptaméron", publié en 1558-1559. Se proposant d'imiter le "Décaméron" (1350) de l'Italien Boccace, elle n'eut le temps de composer que 72 nouvelles, d'où le titre d'Heptaméron. Ses récits font alterner la galanterie et la violence avec le tragique et l'amour pur. Des commentaires accompagnent chaque récit et mettent en évidence une morale où les jugements du cœur et de la conscience semblent plus importants que ceux de la famille ou de la société.  


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