Gustave Flaubert


    Fils d’un chirurgien réputé, Gustave Flaubert naît, le à Rouen, où il a une jeunesse sans éclat et contrastant avec son tempérament exalté. 
   Gustave Flaubert est le deuxième enfant d’Achille Cléophas Flaubert (1784-1846), chirurgien-chef très occupé à l'Hôtel-Dieu de Rouen, et de son épouse, Anne Justine Caroline Fleuriot (1793-1872), fille d’un médecin de Pont-L'Évêque.

     Le cadre étroit de l’hôpital et du collège ne fait qu’exciter chez lui les élans d’une imagination nourrie de lectures et d’aspirations romantiques.

     Encore lycéen, il rencontre en 1836,pendant ses vacances sur une plage normande,une jeune femme,Elisa Schlésinger,pour laquelle il éprouve une admiration aussi pure que passionnée,qui le marquera toute sa vie et qu’il perpétuera dans plusieurs de ses œuvres. 
    Il commence très tôt à écrire, et principalement des récits fantastiques tels que Rêve d’enfer (1837) et Smarh(1839),ou autobiographique comme les Mémoires d’un fou(1838) et Novembre(1840-1843). 
     Ses études secondaires terminées, Flaubert vient étudier le droit à Paris, mais s’intéresse surtout à la littérature, qui lui parait comme l’unique consolation à opposer à la tristesse de l’existence. Il fréquente des écrivains célèbres tels que Victor Hugo, et rédige la première version de l’Education Sentimentale (1843-1845).

    Victime,en 1843,d’une grave maladie nerveuse,qui se manifeste tout au long de sa vie sous forme de crises brutales et imprévisibles ;l’année suivante il décide de se retirer à Croisset,dans une propriété paternelle située prés de Rouen,au bord de la Seine.
     Là, éloigné des préoccupations mondaines, qu’il cherche à fuir surtout après la mort, en 1846, de son père et de sa sœur-, il peut enfin se consacrer entièrement à son art. 

   Son activité littéraire n’est désormais interrompue que par quelques voyages à l’étranger et en France notamment à Paris, où il se lie en 1846 avec une femme de lettre, Louise Colet, rencontré chez le sculpteur Pradier.
 
    En 1849 ; il soumet la première version de la Tentation de Saint Antoine au jugement de ses deux amis, Louis Bouilhet et Maxime Du Camp, qui trouvent le livre mauvais. Alors, pour combattre les excès de son imagination ; l’écrivain, sur leurs conseils, choisit de traiter un sujet inspiré de la réalité la plus terne en mettant l’accent sur la banalité des situations, la platitude des personnages, et en raillant l’inclinaison exagérée à la rêverie chez les êtres sans grandeur. 

     C’est à cette fin que, après un voyage en Egypte et en Turquie (1849-1851), il décide de mettre en application ses théories sur le travail littéraire qu’il conçoit comme une série d’enquêtes préalables visant à cerner la vérité au plus prés, et se prolongeant par un labeur stylistique tendant à faire jaillir le beau d’une étroite union de la pensée et du mot. Il passe ainsi plus de quatre années à composer Madame Bovary, qui parait dans la Revue de Paris en 1856 et en librairie en 1857. 
 
    Son roman "Madame Bovary" (1857) ayant scandalisé les milieux bourgeois lui vaut un procès pour "atteinte aux bonnes moeurs et à la religion" dont il sort acquitté.
    En 1856,il écrit une seconde version de la Tentation de Saint Antoine. Puis, après un voyage en Tunisie, au cours duquel il accumule une vaste documentation, il publie en 1862 un roman Salammbô, qui connaît un très vif succès.
   Il revient à ses projets de jeunesse en reprenant l’Education Sentimentale, qui parait en 1869, sans succès. 

   Il écrit alors un conte médiévale, la Légende de saint Julien l’Hospitalier, puis Un Cœur simple,et une œuvre de fiction historique,Hérodias :telle est la matière des Trois Contes(1877),qui lui font goûter de nouveau les joies de la réussite.

    Son pessimisme s’exerce encore dans un roman resté inachevé, Bouvard et Pécuchet.
    Il meurt en mai 1880.

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